lundi 31 octobre 2011

Agro écologie : le Kadd un arbre miracle





Si dans les îles, les palétuviers offrent une solution pour le reboisement. En terre ferme, et plus particulièrement dans les zones arides, le Kadd de son nom scientifique faidherbia albida est considéré comme un arbre miracle.

Ce semestre a été fortement marqué par la sécheresse dans la corne de l'Afrique. Au moment où l'on mettait en avant la solidarité internationale, nous proposons une solution à court terme pour nos pays sahéliens afin que pareil situation ne s'y passe. Nous militons pour une solution durable pour préserver les sols, les enrichir, et participer à la sécurité alimentaire de nos populations. Alors, pourquoi cet arbre?

La particularité du Kadd est qu'il perd ses feuilles en saison des pluies, ce qui fait que sa présence sur les surfaces cultivées ne gène pas la photosynthèse. En début de saison froide, l'arbre retrouve ses feuilles. En outre, il peut supporter de longues sécheresses.
Pour le reconnaître : c'est un grand arbre de 15 à 25 cm de hauteur et qui peut vivre jusqu'à 200 ans. Ses feuilles sont bipemmées et ses épines droites fortes et epaisses à la base. Son fruit est une gousse orange de 10 à 15 cm de long et 2 à 3 cm de large en spirale. Il est très apprécié par les ruminants et permet d'obtenir des gains de poids élevés pour les éleveurs. Il constitue donc une alternative durable et économique par rapport aux concentrés vendus sur le marché.
Au niveau agro écologique, le Kadd, par son système racinaire retient les sols, en les protégeant contre l'érosion. Il les enrichit par son humus et en fixant l'azote atmosphérique, contribue à l'augmentation des rendements des cultures. Au Sénégal, il a été démontré que qu'une densité de 50 kadd à l'hectare enrichit le sol autant que 300 kg d'azote organique, 50 Kg de chlorure de Potassium, 80 kg de phosphate tricalcique, 100 kg de chaux agricole .
Nous avons vivté une vallée dans la zone de Thies, sur 2500 ha, nous y avons trouvé une forte densité de l'arbre. Après enquête nous avons appris que les rendements de céréales obtenus dépassaient de loin la moyenne des zones environnantes. Ce qui corrobore l'étude. Pour préparer vos pépinières et démarrer l'expérience, vous pouvez vous rapprocher des sevices des eaux et forêts de votre communauté rurale ou département. S'informer c'est bien, pratiquer après c'est encore mieux.

Objectif 60 : l'océanium a déja planté 13 millions en mi-septembre




Cela fait près de 5 ans que l'association Océanium mène des reboisements à grande échelle avec les populations des deltas du Sine Saloum et de Casamance pour restaurer les écosystèmes de mangroves fortement dégradés par l'action de l'homme. Ainsi, 100 millions d'arbres ont été plantés entre 2009 et 2010, soit 7300 ha de mangroves. 110 000 personnes et 428 villages avaient participés à ce programme.

Pour cette année, l'Océanium, les villages ainsi les partenaires techniques et financiers se sont fixés un objectif de 4000 ha, soit 60 000 000 d'arbres.

Pour y arriver une démarche participative a été initiée en impliquant les partenaires locaux à la base (chefs de villages, élus, notables, groupements de femmes, associations de jeunes).
Ensuite une communication sociale avec des émissions hebdomadaires dans les radios communautaires et privés sur le reboisement, son intérêt et la préservation de la mangrove, a été lancée. Parallèlement, des séances de projections et de rencontres avec les populations ainsi que des cinémas débats se déroulaient chaque soir.
Enfin, la formation des équipes terrain et la remise à niveau des animateurs ont complété la démarche pour collecter les semences et démarrer la campagne.

15 000 sacs de semences ont été collectés et acheminés vers 200 villages. La campagne démarrait le 23 juillet dans la zone d'Oussouye et de Niambalang en Casamance. Le bilan d'étape affiche 13 6 23 452 palétuviers plantés, soit 1450 ha, 26354 personnes ont été mobilisés pour un total de 244 villages concernés. Prochain rendez-vous en décembre pour féter 60 millions d'arbres plantés.

vendredi 28 octobre 2011

La nature vous parle


La nature offre des images insolites. Ci-contre l'arbre-île dans le Delta du Saloum au Sénégal.

mercredi 26 octobre 2011

Mister taureau









Rencontrer des taureaux dans certains endroits de Dakar est parfois possible. Mais des bovins de ce type là, C'est chez Vieux Seye qu'on les trouve. Nous sommes sur l'avenue Bourguiba, à l'angle de la SENELEC. Une ruelle nous mène droit vers une clôture d'où sortent des belements.

C'est incroyable, une centaine de moutons plus beaux les uns des autres sont élevés pour les besoins de l'aïd. Mais c'est de ce lieu qui nous attire le plus. Nous apercevons au loin un trois gros taureaux : un Guzerat, un Montbéliard et un Normand.
Les photos parlent d'elles-même...

Concernant Vieux Seye, c'est une personne simple et effacée qui préfère se consacrer à ses bêtes loin des caméras et appareils photo. Bonne continuation

Le ladoum, ce mouton grand, beau et cher








Les images parlent d'elles même et le phénomène prend de l'ampleur. Les troupeaux de moutons arrivent peu à peu dans la capitale pour la fête de l'aîd. Mais un constat demeure sous certaines tentes et chez les éleveurs. C'est la promotion du ladoum. Ces moutons grands, beaux et chers. Le nouveau né se négocie à 300 000 F CFA. Alors que le mâle géniteur peut dépasser le million selon la lignée. Jadis réservé aux classes aisées, cet élevage connait un développement sans précédent du fait de l'arrivée de sponsors qui priment les éleveurs. Déjà depuis l'année dernière, des concours sont organisés par la 2stv, première chaîne privée de télé au Sénégal.
Certains en ont carrément fait un business car une brebis peut mettre bas deux fois dans l'année. faîtes le calcul : 600 000 si les produits sont vendus. Imaginez alors ce qui possèdent un troupeau. Des bergeries se créent un peu partout dans le pays. M. Seck des parcelles assainies a carrément construit une étable R+1 avec un troupeau d'une trentaine de têtes. propriétaire du fameux Assane, il a vendu son champion l'année dernière pour 1 600 000 F CFA. Et ils sont devenus nombreux les "M. Seck" dans ce milieu. Alors, par affection ou par pur business, c'est tout une filière qui se met en place.

mardi 25 octobre 2011

Coumba Diop : Mme micro jardin





La Mairie de Dakar et la FAO ont lancé un programme de micro jardinage dans la capitale sénégalaise. Ainsi, des groupes de femmes sont formés pendant une quinzaine de jours dans les jardins de mairies d'arrondissement. Nous sommes allés à leur rencontre pour voir le travail réalisé.

C'est sous un samedi ensoleillé que nous avons rencontré Mme Coumba Diop, formatrice et Mme Touré, éudiante. Retraitées, elles s'activaient à découper de la menthe pour semence.

Après les salamaleks, Coumba nous guidait dans le jardin. Pneus, Pots de tomates, tout était récupéré pour la culture. La formation consistait d'abord à enseigner la découpe du bois, puis la fabrication de tables pour la culture hors sol. Ensuite les copos de bois étaient étalés sur la table. L'arrosage était manuel.

Les semences étaient données par le formateur. Le chou, la laitue, la menthe, le radis, la patate douce, étaient les spéculations.

Mais malgré l'enballement des femmes, peu d'entre elles continuaient le travail sur le long terme chez elles, une fois la formation terminée. L'hyvernage était une des raisons avancées. En effet, il est dur de produire pendant cette période. Autre handicap soulignée par Coumba : la commercialisation de leurs produits. Il n'existe pas un réseau de distribution en place pour assurer ce service. Pourtant, les produits sont de bonne qualité, le goût exquis selon certaines. Finalement c'est pour leur consommation personnelle qu'elles produisaient.

Il serait donc opportun d'organiser ces femmes en un réseau ou coopérative afin qu'elle puisse organiser d'abord la production, ensuite cette production serait regroupée pour une vente collective. Et chacune des femmes récupéreraient son bénéfice proportionnellement aux quantités vendues.

Notons par ailleurs, qu'avec le travail réalisé par Coumba, des écoles sont intéressées pour promouvoir la formation auprès des enfants. Coumba est la dame en bleu avec un chapeau sur la tête.

lundi 24 octobre 2011

Maraîchage : la chaleur ralentit les semis



La Tabaski s'annonce, les troupeaux de moutons arrivent par groupe dans la capitale. Mais, côté légumes, les prix sont toujours élevés. Pour comprendre cette situation, nous sommes allés à la rencontre de paysans de la zone des Niayes. Et c'est plus précisemment dans la zone de Thiaroye, périphérie de dakar que nous les avons rencontrés, puis à Keur Ndiaye Lô derrière Rufisque.

Le décor est vert. Sur de petites surfaces de 250 à 500 m2, des carrés de salade, de chou, de citronnelle, basilic, oignon vert et de menthe se succèdent. Les blocs de jardins sont séparés par des haies de jatropha. Pour irriguer, des puits traditionnels à ciel ouvert, sont creusés.

Dans nos échanges, ce sont d'abord des félicitations que nous avons adressés pour la beauté des jardins. Mais ce sont les prix des semences qui leur posent problème. Ils trouvent ces intrants assez élevés. Ensuite, c'est la chaleur du sol qui les inquiettent. Raison pour laquelle, ils préférent attendre la baisse des températures pour semer. Sinon, les futurs plantes vont en souffrir. Rahim, jeune agriculteur nous révéla qu'il avait planté du persil mais, après 10 jours d'arrosage, rien n'est sorti de terre. Il se résolut et compris que c'est la chaleur qui était passée par là.

Ainsi, ce sont des cultures de courte durée comme la salade, le radis, le concombre qui sont plantées en attendant le retour de la fraicheur.

mardi 18 octobre 2011

Gentleman farmer du Mali


L'agriculture s'apprend au mur du voisin disait M. Gaye promoteur de la Charte du Second Souffle Africain. Eh bien, il n'avait pas tort. La dernière livraison de jeune Afrique nous montre Amadou Sidibé un architecte aux mains vertes.
Il l'a réussi la prouesse de faire pousser des raisins de table dans un pays du Sahel où il fait extrèmement chaud, de la papaye solo et des agrumes sur toute l'année. machala dirait mes frères de chez Toumani Touré.

Sa ferme ne fait que 5 hectares mais il parvient à améliorer les techniques agricoles et la production, tout en diversifiant les cultures sur une petite surface.
Aujourd'hui ses 2 hectares de vignes sous serres lui donnent 50 tonnes de raisin de table sur toute l'année pour le marché local. Les agrumes, l'ail, la papaye solo viennent s'y ajouter en plus de l'élevage de vaches.

C'est par un système élaboré de goutte à goutte qu'il a pu relever le défi. A présent c'est sur la tomate qu'il veut se lancer, un fruit que le Mali importe toute l'année du fait des conditions climatiques.

Alors si vous passez à Bamako, n'hésitez pas à y faire un tour. Des visiteurs viennent déjà du Tchad, de la guinée, du Niger et du Bénin...

Bonne continuation et merci à Ousmane Sawadogo pour l'info

Recherche agricole


Le développement agricole passe par un changement radical des paradigmes qui sous tendent la recherche dans le secteur. De l’avis du docteur Cherif Salif Sy, le modèle qui consiste à importer des graines pour les semer directement n’est pas pertinent pour accroître la production. L’économiste animait hier une conférence à l’initiative du FNRAA (fonds national de recherches agricoles et agroalimentaires) et du Système national de recherches agro-sylvo-pastorales (SNRASP).

Le thème de la Conférence était centré sur l’agriculture sénégalaise dans le cadre de la mondialisation et les conséquences sur la recherche agro-alimentaire. Au cours de sa présentation, l’économiste Cherif Salif Sy a également affirmé que les biocarburants étaient « une aubaine pour l’Afrique. »

L’économiste a invité les autorités africaines à « rompre » d’avec le modèle de recherche qui consiste à importer des graines produites de la recherche des pays développés. « Il faut changer de paradigme pour aller vers des solutions endogènes qui s’inspirent de notre histoire afin de booster notre production », dit-il, ajoutant qu’« il faut changer de paradigme. Ne plus considérer la situation comme si les éléments du développement tenaient dans les graines qui poussent dans les pays développés et qu’il faut juste prendre et implémenter. »

Des pays, a-t-il, expliqué, ont fait des innovations avec des résultats appréciés. Citant le cas du Paraguay, Cherif Salif Sy a montré que l’expérimentation du semi direct à partir de 1992 qui consiste à semer directement sur des sols non retournés, recouverts de paille en permanence et résidus de la récolte précédente, a donné des résultats « extraordinaires ». Avec cette technique, 65% des surfaces sont utilisés et les rendements connaissent des hausses jusqu’à 30%. « La banque mondiale, dans des rapports récents, soutenait qu’une grande réussite dans l’agriculture africaine suppose des taux de croissance dans le domaine qui dépassent 4%. Mais il y a deux cents ans et pendant une longue période avant l’arrivée du colonisateur, nous avions des taux de 7%, en utilisant des ressources, des savoirs traditionnels qui ne sont pas du tout farfelus et qui donnent des résultats au Paraguay, au Malawi, au Kenya et au Sénégal. Il faut regarder aussi du côté de la réflexion issue de ce savoir qui aide à augmenter la production. »

Selon le conférencier, les chercheurs sont interpellés par la mondialisation, notamment au Sénégal et en Afrique. Les turbulences dans le monde tel qu’il fonctionne réellement en déroutent plus d’un. Il y a des inquiétudes partout, il y a des aspects financiers et d’autres liés à l’agriculture elle-même. Il faut que la recherche apporte suffisamment de réponses pour nourrir plus et mieux les africains et les sénégalais, en particulier. Il faut développer la recherche au niveau local afin de prendre en charge correctement les problèmes de l’intérieur.


cette première partie d'un article du SUD QUOTIDIEN du 13 octobre 2011 est fort intéressante. Mais que se passe-t-il vraiment sur le terrain?

Je me suis rendu la semaine dernière dans les niayes pour visiter un champ dont avez hérité mon père. En discutant avec un voisin paysan qui semait du radis, il me parlait de fiantes de volaille pour enrichir le sol. Pourtant, il fait très chaud actuellement, ce qui risque de bruler les plantes. Dans le même temps, je constatais de la paille séche sur une partie de sa parcelle. Je lui recommandais le compost. Il me répondit qu'il connaissait la technique. Alors pourquoi cette paresse?

Combien de nos paysans utilisent ce procédé simple pour enrichir leur sol? Le transfert de technologie ne pourrait se faire sans des campagnes de com de nos services ruraux. Sans une présence effective de techniciens sur le terrain. Aujourd'hui, nous avons des ingénieurs et techniciens de bureau malheureusement.

mercredi 5 octobre 2011

Des prix en hausse en ce début d'octobre




Les ménagères peinent à remplir leur panier ces temps-ci. La rareté et l'instabilité des prix des denrées, globalement en hausses, alourdissent considérablement les dépenses quotidiennes. Un tour dans certains marchés de Dakar a permis de se faire une idée sur les prix.


Les ménagères ne savent plus où donner de la tête à cause de la valse des prix de certaines denrées alimentaires qui connaissent, depuis un certain temps, une flambée.

A part la viande qui connaît présentement un léger mieux, le prix du poisson et des légumes connaissent une nette tendance haussière. Au marché Fora de Diamaguène, par exemple, en cette période d'hivernage particulièrement, il n'y a pas de monde. Les clients semblent déserter les lieux.

« La viande est devenue très chère, c'est pour cela que je l'achète rarement maintenant», souligne la dame Ndèye Khady Ndiaye. Toutefois, certains clients reconnaissent que, depuis quelques jours, le prix de la viande a un peu baissé.

Ici comme à la Seras, les deux principaux marchés d'approvisionnement en viande de la capitale, le prix du kilogramme de viande varie. Il est, au détail, aux environs de 2500 Fcfa, et en gros, entre 2200 et 2300 Fcfa.

Rareté de la clientèle


Selon Bassirou Diop, boucher, cette hausse du prix de la viande est liée au manque de bétail pendant la période d'hivernage. C'est aussi le sentiment de son collègue, Seydou Nourou Tall, qui se veut plus explicite.

Selon lui, depuis un certain temps, la plupart du bétail était importé. Et face à la cherté de l'entretien, les animaux sont revendus plus chers. Cela se répercute ensuite sur le prix de la viande. « Nous sommes obligés d'augmenter les prix pour faire des bénéfices », regrette M. Tall.

L'autre produit également très recherché ces temps-ci, c'est le poisson. Au marché central aux poissons de Pikine, les vendeuses se plaignent du manque de clients et de poissons. Le Thon et les sardinelles sont les plus visibles sur ce marché avec des prix jugés trop chers.

Le carton coûte quelque 25.000 Francs, renseigne Dior Fall, vendeuse. Une situation difficile pour les ménagères qui ne cachent pas leur désarroi. La dame Maty Thiaw déplore particulièrement l'instabilité du prix.

Selon elle, tout cela a un impact sur les dépenses mensuelles des ménages. « Vraiment tout est cher ici, d'habitude, j'achetais le poisson pour le mois, mais, cette fois-ci, j'ai dû adopter une autre stratégie », confie t- elle.

C'est aussi l'avis de Mame Diarra Bâ qui, pour aujourd'hui, affirme s'être tout bonnement orientée vers le poisson séché. « Il n'est pas donné à tout le monde d'acheter tout le temps du poisson frais avec cette flambée des prix», regrette Mame Diarra.

Le poids de la hausse

Le marché des légumes aussi traversent une période de tension. En effet, le kilo d'aubergines, de chou et de persil, a connu une augmentation. Le persil qui coûtait 150 Fcfa s'achète maintenant à 250 Fcfa, tandis que celui de l'aubergine et de chou est à 500 Fcfa.


Il n'y a guère longtemps, ces deux derniers produits s'échangeaient respectivement à 200 Fcfa et 300 Fcfa, le kilo. Selon Aminata Diop Mbaye, vendeuse de légumes au marché Thiaroye, ces légumes sont les plus chers en ce moment, sur le marché. Ce que confirment d'autres vendeuses de légumes interrogées.

(le Soleil)

lundi 3 octobre 2011

La ferme du quartier




Le Sénégal est un pays à forte vocation agricole. 70% de sa population font de cette activité leur principale source de revenus.

Ces trois dernières années ont marqué le retour des investissements dans le secteur. La GOANA, la Stratégie de croissance accélérée, le MCA sont autant de programmes qui visent son essor.Toutefois, il est toujours difficile d’écouler les produits. Les filières oignon, tomate, patate douce, riz, banane et mangues voient toujours des milliers de tonnes se perdre faute de pistes de production. Les intermédiaires deviennent alors les principaux interlocuteurs des producteurs et bord champ achètent à des prix défiants toute concurrence.
Pour l’élevage, Les mini laiteries se développent un peu partout, le programme d’insémination artificielle suit son cours malgré des résultats mitigés. Les filières ovine et avicole accroissent leur chiffre d’affaire. Mais c’est la maîtrise du circuit de distribution et la chaîne de froid qui sont les principales menaces.

Des initiatives comme les loumas REVA ont ainsi vu le jour pour servir de plate-forme d’échanges. Avant, la FIDAK, le SIAGRO et la FIARA servaient de cadre pour mettre en relation l’offre et la demande. Mais, les résultats étaient mitigés. Si l’affluence était au rendez-vous, l’offre était décevante. Aux motifs du coût, de la date, du calendrier de production. Il y avait plus de quantité que de qualité, et les salons se transformaient finalement en foire ou marché de Sandaga.

Alors comment sauter ces intermédiaires ? Comment mettre en relation ces maraîchers, fermiers, apiculteurs avec une clientèle citadine ?Ce sont, sur la base de ces événements cités plus haut et de nos expériences qu’il nous a été demandé de réfléchir à un salon tournant où l’offre de produits sera de qualité. Agriculteurs, aviculteurs, éleveurs, apiculteurs, ONG de développement et clients pourraient se rencontrer, échanger sur des techniques, nouer des relations.Le projet est beau car c’est un saut qualitatif, les promoteurs ambitieux par la démarche. Nous proposons de travailler en synergie pour relever le défi. C'est la ferme du quartier.