vendredi 16 décembre 2011

les métiers à la ferme








Si dans les exploitations familiales, le matériel est rudimentaire, un tour Bayakh nous faisait découvrir le contraire dans les fermes modernes. Serre, forages, tracteurs, herses, fraise, raeau, station de pompage, fosse de compostage. Autant d’équipements pour travailler la terre, produire sous abris, gérer l'irrigation, produire de l'engrais.
L'agriculture moderne demande des sous et un savoir, nous remercions M. Tartaglino pour ce reportage.

mardi 13 décembre 2011

Nebeday et les ruches de Sandicoly





L'apiculture est une alternative crédible pour sauvegarder nos forêts, produire du miel, créer des emplois et des revenus. Nous avions visité la forêt de Bandia près de Diass. Mais notre ami Babacar Faye nous a parlé de Sandicoly. C'est de fil en aiguille que nous avons pu récupéré ce reportage pour vous le présenter.

Après plusieurs rencontres et discussions avec des femmes de la région du Saloum et de Joal Fadiouth, le village de Sandicoly a été choisi par l'association Nébéday pour lancer une activité apiculture.

Ce choix a été motivé par plusieurs critères :
l’engagement des femmes à s’investir dans l’apiculture ;
la forte implication des femmes dans les campagnes de reboisement de palétuviers ;
la volonté des femmes de protéger la forêt de Sangako (le village de Sandicoly est localisé entre un écosystème de mangrove et la forêt classée de Sangako).
Les femmes ont elles-mêmes acheté une partie du matériel nécessaire à la construction des premières ruches Vautier.

30 femmes ont suivi la formation de 10 jours qui portait sur les techniques de construction, l’utilisation des tenues de protection, le cycle de vie des abeilles, l’utilisation de l’enfumoir, etc.

Les femmes ont construit 18 ruches Vautier. La moitié a été déposée au niveau de la forêt de Sangako et l’autre moitié dans les zones de mangrove.

Félécitations à nos braves dames et merci à Nebeday et Babacar

mardi 15 novembre 2011

Nourrir 7 milliards de personnes








La petite Danica May Carnacho, née le 30 octobre 2011 deux minutes avant minuit aux Philippines, a été désignée sept milliardième être humain de la planète.
Si cette désignation est purement symbolique, elle renforce la nécessité de trouver rapidement des solutions pour nourrir une population sans cesse croissante. Selon l’ONU, la planète comptera près de neuf milliards d’habitants en 2050. Il est plus que temps d’agir.
Un milliard de personnes souffrent de la faim dans le monde chaque jour. Un autre milliard d’êtres humains souffrent de la faim cachée, ou de carences en vitamines et minéraux essentiels. Cette situation nous rappelle que la famine sévit toujours dans la Corne de l’Afrique.
Par conséquent, d’où pourraient provenir les denrées alimentaires nécessaires pour nourrir cette population ? Si de nombreux défis restent à relever, l’Afrique peut devenir le grenier alimentaire du monde grâce à son énorme potentiel encore inexploité. Le moment est venu de repenser l’agriculture. L’augmentation de la demande alimentaire mondiale signifie de nouvelles opportunités pour le développement du secteur agricole. Toutefois, dans la mesure où la majorité de la production agricole actuelle provient des petits exploitants ACP, nous devons veiller à ce qu’ils reçoivent l’aide et les investissements suffisants pour leur permettre de tirer pleinement parti des possibilités existantes. Afin de sécuriser l’approvisionnement alimentaire, les petits exploitants agricoles devront accroître leurs niveaux de productivité. Il convient de leur faciliter l’accès aux informations et à l’expertise nécessaires sur les meilleures pratiques en matière de gestion des sols, production agricole, récupération des eaux pluviales, gestion des pertes post-récolte et accès aux marchés. A terme, les gouvernements devront travailler en étroite collaboration avec les principaux acteurs du développement agricole et rural pour élaborer et mettre en œuvre des stratégies intelligentes de pérennisation du secteur agricole. Il importe par ailleurs de mettre en exergue le rôle des femmes dans l’agriculture, en améliorant notamment leur accès à la formation et aux ressources en information pour les aider à réaliser pleinement leur potentiel.
Sur les 7 milliards de personnes que compte la planète, 1,8 milliard sont des jeunes âgés de 10 à 24 ans, selon le FNUAP. Dans plusieurs pays ACP, le chômage des jeunes dépasse les 50 %. On voit ainsi clairement se profiler l’émergence d’une nouvelle génération d’agriculteurs, sachant qui plus est que la plupart des exploitants agricoles des pays ACP sont vieillissants. Il faudra néanmoins redoubler d’efforts pour sensibiliser les jeunes à l’agriculture et aux opportunités d’activités lucratives qu’elle représente.
Pour parvenir à nourrir neuf milliards d’individus d’ici 2050, nous devons reconnaître et saisir les opportunités offertes par l’agriculture aujourd’hui et être en mesure de prendre des décisions difficiles qui sont parfois impopulaires, mais nécessaires pour assurer la pérennisation du secteur agricole. cta

vendredi 11 novembre 2011

Moutons cherchent acheteurs





vendredi 11, voilà déjà 4 jours que la Tabaski ou fête du mouton est passée. Et pourtant, les villes sont toujours remplies de moutons. Vendeurs et troupeaux sont présents dans les différents espaces à la recherche de clients. Qu'est-ce qui se passe? lou khew?

Qui l'aurait cru? 2011 restera dans les mémoires. Des milliers de moutons en rade à travers Dakar et les autres villes du Sénégal. C'est la veille de la fête que j'ai eu echo de na nouvelle et je suis parti au forail pour vérifier. Quelle fut ma surprise en voyant des cars de transport chargeaient des moutons pour les retourner en campagne. Nous sommes retournés aujourd'hui pour rencontrer ces vendeurs, éleveurs afin de trouver la réponse à notre question.

Cap sur la patte d'oie aux alentours du Stade Léopold Sédar Senghor. Sur place, nous trouvons le vieux Cheikhou Niang en train de nettoyer son espace. Une cinquantaine de moutons autours de lui. Il nous dit qu'une situation pareille n'était pas arrivée depuis 16 ans. D'après lui, les gens ont acheté avant et il y a un réel engouement pour l'élevage ovin depuis peu dans le pays. Les dakarois élèvent de plus en p lus à domicile.

A présent que la fête est passée, il attend le retour des pèlerins de la Mecque. Ces derniers achètent souvent des moutons à leur arrivée. Mais pas question de brader. Autre remarque, les nouveaux acheteurs ne sont intéressés que par les petits moutons pour élevage. Aussi pour vendre, Vieux Niang vend le couple mère-enfant pour s'en sortir. Sur ces paroles, passe un jeune homme avec un petit mouton. Je l'interrogeai et il confirma, il venait de l'acheter à 30 000 F CFA afin de l'élever chez lui.

Plus loin, Pap Gueye nous accueillait. Pour lui, les gens se sont déplacés jusqu'en campagne pour acheter. Tache dévolue d'habitude aux commerçants. Sur place, ils achetaient à un prix supérieur que celui des commerçants. Résultat : les commerçants ne vendaient point. D'un autre côté, les espaces de vente étaient dispersés cette année. Ce qui donnait l'impression d'un manque de moutons alors qu'il y en avait à gogo. Enfin, les vendeurs ont exagéré avec des prix prohibitifs.

Sur la route, nous rencontrons deux hommes avec un mouton acheté fraichement à 35 000 F CFA pour l'élever. Selon eux les animaux élevés à domicile ont un meilleur embonpoint que ceux des commerçants ou éleveurs de la campagnes. D'où l'engouement pour l'élevage de moutons.

Juste après une femme nous disait que cette année était celle du réalisme. Vivre selon ses moyens et éviter les folies de grandeur en achetant des béliers chers. Aussi les grands moutons n'ont pas trouvé preneurs.

Alioune Sow, un nomade indiqua que c'est la presse qui a faussé le jeu. En effet, les radios avaient annoncé des risques de manque de moutons. Ce qui a poussé les gens à aller très tôt se ravitailler. Or, d'après lui, le Sénégal compte un gros cheptel. Il serait même auto-suffisant en la matière ( propos qui confirment ceux du ministre de l'élevage sur la taille de notre cheptel). Si l'on rajoute les arrivées des moutons maliens et mauritaniens, il y a forcèment surplus. Originaire de Darou Mousty dans le centre ouest, il nous renseigne sur les difficultés qu'ils rencontrent dans leur contrée. Le manque d'eau et de paturages avec des espaces de plus en plus destinés à l'agro-business et aux forêts classées. Pour ce faire, il milite pour une concertation des acteurs, et une communication des services vétérinaires qu'ils ne voient que rarement. A Dakar, c'est le coût du transport (500000 F CFA pour acheminer quelques 120 moutons), le foin (3500 F le sac), les aliments et l'eau qui sont pointés du doigt.

Enfin ils nous a remercié pour l'initiative et nous a invité à leur village afin de voir de visu comment ils se battent au quotidien pour mener des troupeaux qui peuvent aller jusqu'à 300 têtes.

Dakar n'est pas la seule dans cet état. Les autres villes vivent pareil situation. A Rufisque et Sandiara, après Mbour le constat était le même. Idem à Saint-Louis où les services de l'élevage ont noté plus de 3000 moutons en rade.

Espérons qu'ils trouveront acheteurs...

lundi 31 octobre 2011

Agro écologie : le Kadd un arbre miracle





Si dans les îles, les palétuviers offrent une solution pour le reboisement. En terre ferme, et plus particulièrement dans les zones arides, le Kadd de son nom scientifique faidherbia albida est considéré comme un arbre miracle.

Ce semestre a été fortement marqué par la sécheresse dans la corne de l'Afrique. Au moment où l'on mettait en avant la solidarité internationale, nous proposons une solution à court terme pour nos pays sahéliens afin que pareil situation ne s'y passe. Nous militons pour une solution durable pour préserver les sols, les enrichir, et participer à la sécurité alimentaire de nos populations. Alors, pourquoi cet arbre?

La particularité du Kadd est qu'il perd ses feuilles en saison des pluies, ce qui fait que sa présence sur les surfaces cultivées ne gène pas la photosynthèse. En début de saison froide, l'arbre retrouve ses feuilles. En outre, il peut supporter de longues sécheresses.
Pour le reconnaître : c'est un grand arbre de 15 à 25 cm de hauteur et qui peut vivre jusqu'à 200 ans. Ses feuilles sont bipemmées et ses épines droites fortes et epaisses à la base. Son fruit est une gousse orange de 10 à 15 cm de long et 2 à 3 cm de large en spirale. Il est très apprécié par les ruminants et permet d'obtenir des gains de poids élevés pour les éleveurs. Il constitue donc une alternative durable et économique par rapport aux concentrés vendus sur le marché.
Au niveau agro écologique, le Kadd, par son système racinaire retient les sols, en les protégeant contre l'érosion. Il les enrichit par son humus et en fixant l'azote atmosphérique, contribue à l'augmentation des rendements des cultures. Au Sénégal, il a été démontré que qu'une densité de 50 kadd à l'hectare enrichit le sol autant que 300 kg d'azote organique, 50 Kg de chlorure de Potassium, 80 kg de phosphate tricalcique, 100 kg de chaux agricole .
Nous avons vivté une vallée dans la zone de Thies, sur 2500 ha, nous y avons trouvé une forte densité de l'arbre. Après enquête nous avons appris que les rendements de céréales obtenus dépassaient de loin la moyenne des zones environnantes. Ce qui corrobore l'étude. Pour préparer vos pépinières et démarrer l'expérience, vous pouvez vous rapprocher des sevices des eaux et forêts de votre communauté rurale ou département. S'informer c'est bien, pratiquer après c'est encore mieux.

Objectif 60 : l'océanium a déja planté 13 millions en mi-septembre




Cela fait près de 5 ans que l'association Océanium mène des reboisements à grande échelle avec les populations des deltas du Sine Saloum et de Casamance pour restaurer les écosystèmes de mangroves fortement dégradés par l'action de l'homme. Ainsi, 100 millions d'arbres ont été plantés entre 2009 et 2010, soit 7300 ha de mangroves. 110 000 personnes et 428 villages avaient participés à ce programme.

Pour cette année, l'Océanium, les villages ainsi les partenaires techniques et financiers se sont fixés un objectif de 4000 ha, soit 60 000 000 d'arbres.

Pour y arriver une démarche participative a été initiée en impliquant les partenaires locaux à la base (chefs de villages, élus, notables, groupements de femmes, associations de jeunes).
Ensuite une communication sociale avec des émissions hebdomadaires dans les radios communautaires et privés sur le reboisement, son intérêt et la préservation de la mangrove, a été lancée. Parallèlement, des séances de projections et de rencontres avec les populations ainsi que des cinémas débats se déroulaient chaque soir.
Enfin, la formation des équipes terrain et la remise à niveau des animateurs ont complété la démarche pour collecter les semences et démarrer la campagne.

15 000 sacs de semences ont été collectés et acheminés vers 200 villages. La campagne démarrait le 23 juillet dans la zone d'Oussouye et de Niambalang en Casamance. Le bilan d'étape affiche 13 6 23 452 palétuviers plantés, soit 1450 ha, 26354 personnes ont été mobilisés pour un total de 244 villages concernés. Prochain rendez-vous en décembre pour féter 60 millions d'arbres plantés.

vendredi 28 octobre 2011

La nature vous parle


La nature offre des images insolites. Ci-contre l'arbre-île dans le Delta du Saloum au Sénégal.