Le mil nous sert d'aliment depuis l'antiquité. Sa tige est utilisée pour la clôture des concessions. Ses feuilles pour le fourrage du bétail. Produit en hivernage, il est gardé le long de l'année dans les greniers pour l'alimentation des hommes. En milieu sérère, on l'utilise pour prédire l'avenir. Sa graine est donc espoir. Elle a accompagné des civilisations. C'est cet espoir que nous voulons montrer à travers ce blog. Pour partager avec les agriculteurs, éleveurs et amoureux de la nature.
lundi 3 octobre 2011
La ferme du quartier
Le Sénégal est un pays à forte vocation agricole. 70% de sa population font de cette activité leur principale source de revenus.
Ces trois dernières années ont marqué le retour des investissements dans le secteur. La GOANA, la Stratégie de croissance accélérée, le MCA sont autant de programmes qui visent son essor.Toutefois, il est toujours difficile d’écouler les produits. Les filières oignon, tomate, patate douce, riz, banane et mangues voient toujours des milliers de tonnes se perdre faute de pistes de production. Les intermédiaires deviennent alors les principaux interlocuteurs des producteurs et bord champ achètent à des prix défiants toute concurrence.
Pour l’élevage, Les mini laiteries se développent un peu partout, le programme d’insémination artificielle suit son cours malgré des résultats mitigés. Les filières ovine et avicole accroissent leur chiffre d’affaire. Mais c’est la maîtrise du circuit de distribution et la chaîne de froid qui sont les principales menaces.
Des initiatives comme les loumas REVA ont ainsi vu le jour pour servir de plate-forme d’échanges. Avant, la FIDAK, le SIAGRO et la FIARA servaient de cadre pour mettre en relation l’offre et la demande. Mais, les résultats étaient mitigés. Si l’affluence était au rendez-vous, l’offre était décevante. Aux motifs du coût, de la date, du calendrier de production. Il y avait plus de quantité que de qualité, et les salons se transformaient finalement en foire ou marché de Sandaga.
Alors comment sauter ces intermédiaires ? Comment mettre en relation ces maraîchers, fermiers, apiculteurs avec une clientèle citadine ?Ce sont, sur la base de ces événements cités plus haut et de nos expériences qu’il nous a été demandé de réfléchir à un salon tournant où l’offre de produits sera de qualité. Agriculteurs, aviculteurs, éleveurs, apiculteurs, ONG de développement et clients pourraient se rencontrer, échanger sur des techniques, nouer des relations.Le projet est beau car c’est un saut qualitatif, les promoteurs ambitieux par la démarche. Nous proposons de travailler en synergie pour relever le défi. C'est la ferme du quartier.
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